Mardi 30 Avril 2019 _ Anatom
Anatom. Ses collines vertes qui émergent directement du pacifique, son village atypique de huttes et de barques, à la frontière de la jungle et de la plage. Voilà notre premier aperçu du Vanuatu.
En rejoignant la rive à la nage, on fait connaissance avec la faune aquatique de l'archipel : les récifs de coraux, agréablement bien conservés, et les poissons y ayant élu domicile, se livrent un duel sans merci à celui qui arborera le plus de couleurs.
On marche 300m sur l'avenue principale: la plage; on dépasse l'école et son animée cours de recrée: la plage; avant de rencontrer Tosc et Tchotch assis dans l'herbe face à ... la plage. Je pense le décor maintenant bien planté.
Alors, quoi de beau ?
"On attend l'heure du kava, relax. Vous connaissez le kava ? Vous avez déjà goûté ? Non ?! Aaaah... Il faut remédier à ça alors !"
Coup de chance, nos amis le préparent pour le village. Le kava, c'est la boisson nationale, qui se boit le soir entre amis. Elle est obtenue à partir de la racine de la plante du même nom et appréciée pour ses vertus apaisantes et relaxantes.
On assiste à toutes les étapes de la confection. La racine est d'abord broyée afin d'obtenir un épais terreau. Celui-ci est ensuite mouillé puis pressé, essoré, pour extraire tout le jus de la plante. Enfin, le jus est filtré, une première fois à l'aide de fins filets de pêche, puis une seconde avec un t-shirt lycra spécialement assigné à la tâche.
Le résultat est à première vue honnêtement peu ragoûtant: une eau trouble et marronnasse, qui peut sans problème être confondue avec l'eau boueuse de la flaque du coin.
Tosc nous invite à le déguster. Le kava se boit d'un trait dans des demi noix de coco, en faisant face au soleil -même si je le soupçonne fortement d'avoir rajouté ce détail pour rire un peu: ils le boivent principalement la nuit.
Glouuuups. C'est moins mauvais que ça en a l'air ! La racine a un goût un peu piquant, se rapprochant peut être d'un gingembre âcre et terreux -pas un délice non plus donc. Le premier effet est une légère anesthésie de la bouche et de la langue. Le deuxième est que oui, imperceptiblement, nous voilà certainement un peu plus calmes et souriants !
D'autres villageois se joignent à nous, tous chaleureux et souriants, heureux de discuter avec nous. Tous parlent couramment anglais, certains même le français: le Vanuatu était jusqu'à sa récente indépendance en 1980 un condominium franco britannique -comprenez qu'il était partagé par les empires coloniaux français et britanniques. Pas rancuniers a priori, d'ailleurs...
La nuit approche et nous devons renager vers le bateau. Tchotch nous raccompagne jusqu'à l'eau et, le kava aidant certainement un peu, on a l'impression de dire au revoir à un vieil ami.
Leur hospitalité nous a touchés. On n'aurait pas rêvé à une meilleure introduction au Vanuatu.
Jeudi 2 Mai 2019 _ Tanna
La navigation jusqu'à Port Resolution, sur l'île de Tanna, à été hier un concentré de toutes les expériences précédentes: une grosse mer défiant Adi, des pétrels et fous tourbillonnant ensemble et des poissons volants nous fuyant par centaines: un régal !
Tanna est beaucoup plus étendue que sa petite sœur Anatom. Malgré le nom de "Port Resolution", dans la grande baie entourée de falaise dans laquelle nous pénétrons, pas même trace d'un village. Seulement de la jungle, qui se prolonge sur une grande montagne solitaire gardant la tête dans les nuages.
Le petit village se trouve en fait au sommet d'une falaise, caché dans la dense forêt primaire et coincé entre 2 côtes: d'un côté White Sand Beach, son sable blanc et son eau transparente. De l'autre, Black Sand Beach et son sable volcanique. Car si Tanna est connue, c'est effectivement pour être la terre mère du mont Yasur, volcan en perpétuelle éruption. Bien qu'il ne soit pas visible depuis notre mouillage car barré par la falaise, il illumine la nuit d'une lueure rouge, au nord, offrant un premier aperçu de ses qualités.
Des tours coûteux permettent de se rendre en 4x4 au pied du volcan à travers jungle, avant que les gloutons en diesel n'escaladent la pente pour vous déposer au sommet.
Naturellement, l'option marche nous paraît plus économique, plus écologique et bien plus excitante.
La forêt est encore plus grandiose de l'intérieur que depuis la côte. Impénétrable et majestueuse, sa diversité d'arbustes et de hauts arbres plusieurs fois centenaires impose le respect. Les immenses figuiers du banian, certains probablement millénaires, sont les plus remarquables spécimens. Leurs longues branches et racines se mélangent, s'entortillent, étouffent l'arbre qui leur sert de proie jusqu'à ne plus faire qu'un; et tombent en pluie jusqu'au sol, de plusieurs dizaines de mètres parfois.
Sur le chemin, on dépasse plusieurs petits villages, inévitablement accueillis par de grands signes de main et sourires.
À mesure que l'on avance, la végétation se désintensifie et se fait plus petite. Soudain, un grand BOOOUM nous surprend et résonne dans la vallée. On se regarde avec de grands yeux incrédules. Pas de doute, on approche, et Yasur a l'air sacrément impressionnant.
On débarque finalement sur un grand plateau volcanique: le volcan se dresse face à nous. Il ne fait que 360 mètres de haut, mais son très large cratère d'où se dégage une épaisse fumée, combiné aux BOOUM désormais incessants et de plus en plus intenses, dégagent un inébranlable sentiment de puissance.
On s'attaque à l'escalade. Ça monte dur et le sol volcanique ne facilite pas la grimpe. 2 pas en avant, 1 pas en arrière... On prend des relais car il est bien plus facile de marcher dans les pas de l'autre, quand l'ouvreur voit inévitablement le sol se dérober sous ses pieds à chaque enjambée.
Aux deux tiers de l'escalade, une explosion bien plus forte que les autres retentit et le sol tremble sous nos pieds: dans le ciel, deux énormes boules de feu s'envolent et viennent s'écraser dans la pente, à 200 mètres. Grosse montée d'adrénaline et message reçu, ce n'est pas le moment de s'attarder ! On se hâte de rejoindre le groupe que l'on voit au bord du cratère, monté en 4x4 avec des guides par un chemin sans aucun doute moins raide.
On arrive sur l'arrête juste à temps pour voir les dernières lueurs du jour disparaître derrière les montagnes vertes à l'ouest. Mais c'est de l'autre côté que le vrai spectacle se passe: le double cratère, d'une taille comparable au Stade de France, laisse apparaître un magma bouillonnant qui éclaire la nuit juste tombée. À chaque explosion, un feu d'artifice naturel de lave enflamme les airs. Fascinante démonstration de force, inspirant des sentiments contradictoires d'émerveillement total et de crainte respectueuse.
Mardi 7 Mai 2019 au Lundi 20 Mai 2019 _ Port Vila, Efate
Une navigation de 2 jours, coupée d'un court mouillage à Erromango, nous a menés de Tanna à Efate. La très haute houle serrée nous est arrivée du Sud-Est, dépassant parfois la hauteur du cockpit et balayant par 2 fois l'arrière du pont en brisant sur Adi. Pour la première fois, je me sens légèrement grogui et j'accueille donc avec joie le calme de la baie de Mélé, où nous nous enfonçons jusqu'à Port Vila.
Port-Vila, capitale du Vanuatu, mêle avec contraste le calme de la vie mélanésienne et la frénésie d'une petite ville qui cherche à se développer. Dans les rues goudronnées mais sans marquage ni signalisation, les minibus plus ou moins usés se succèdent dans une queue-leu-leu étonnante, à quelques pas des pelouses où les locaux se reposent à l'ombre des arbres.
Le long de la baie, le marché débordant d'odeurs et de couleurs constitue le cœur de vie de la ville. Ses étales désordonnées regorgent de fruits et légumes ridiculement gros: avocats, pamplemousses ou haricots géants; fruits de la passion, papayes et autres fruits exotiques inconnus... On ne résiste pas à son charme.
À Vila, il règne également un léger parfum de France, marque indélébile de la récente réalité du condominium. Non loin du marché, des joueurs se relaient dans de bavardes et rieuses parties de pétanques, tandis que des enseignes en français ornent toujours quelques bâtiments décrêpis du centre.
Surtout, on trouve ici des baguettes et pâtisseries authentiques, qui accompagnent à merveille les fruits locaux au petit-déjeuner. Douce madeleine de Proust pour moi...
Une dernière navigation dans la baie de Mélé nous dépose aux splendides cascades à étages du même nom, et me permet de dire au revoir à Adi et à mes nouveaux amis Frank et Camille. 1 mois ensemble sur le pont d'Adi, 1 200 miles parcourus et une première traversée océanique.
Experience exceptionnelle et enrichissante, j'ai déjà beaucoup appris sur la navigation hauturière. Merci Adi et Frank !
Serge et Irene m'accueillent superbement sur Free Bird, leur catamaran Outre-Mer de 45 pieds. Irene est une grecquo-française, Serge un landais pur jus au parlé du Sud-Ouest. Ils ont commencé leur tour du monde en Grèce en 2013, et m'emmèneront jusqu'en Malaisie, route logique de leur prochaines explorations.
On prépare Free Bird pour le nouveau départ: plongée pour libérer ses coques de l'emprise des algues, entretien de sa mécanique, pleins d'eau et de nourriture... Après 14 jours à Vila, j'ai hâte de reprendre la mer pour faire plus ample connaissance avec Free Bird.
Mardi 21 Mai 2019 _ Efate - Emae
Free Bird est prête. Une brise consistente porte notre oiseau maintenant libéré de sa chaîne loin de Port Vila, bâbord amure.
À la sortie nord de la baie nous attend Devil's Point, qui n'a pas été baptisé par hasard: ce cap est réputé pour lever de hautes vagues hachées et aurait fait sombrer de nombreux navires. Aujourd'hui n'échappe pas à la règle, la houle de 2 mètres se forme à l'approche du cap, tandis que les alizés s'affirment en mer, soufflant un solide 25 nœuds de l'habituel Sud-Est.
Quelle introduction à Free Bird ! Je l'admire habilement contourner le cap, se balançant de sa coque tribord à sa coque bâbord pour enjamber les vagues.
Une fois Devil's point déjoué et laissé à tribord, nous capons Nord-Nord-Est vers l'île d'Emae, plaçant le houle droit derrière nous.
Je découvre avec Free Bird une manière différente de naviguer: avec 2 coques, plus de doux gîte constant propre aux monocoques. Le pont reste horizontal, oscillant d'un bord à l'autre au rythme des vagues.
Free Bird porte son nom à merveille, ses traits élégants rappelant ceux d'un oiseau marin planeur. Les Outre-Mer ont été dessinés pour la performance. Leurs coques fines et élancées, s'inspirant de la forme des pirogues polynésiennes, traînent ainsi un minimum d'eau, tandis que le cockpit en sphère aplatie optimise l'aérodynamique en réduisant la prise au vent. Free Bird est également un poids léger, avec seulement 7 tonnes pour ses 45 pieds, qui lui permettent de presque voler à la surface. Enfin, la puissance du vent lui est transmise par sa voilure optimisée: une immense grand-voile lattée de 75 mètres carrés, élargie en tête de mât pour tirer le meilleur des vents en altitude, est complétée en configuration normale par un solent de 33 mètres carrés -c'est à dire, un foc qui occupe la surface triangulaire entre la proue et le mât.
Tous ces atouts lui permettent de filer à une moyenne de 10-11 nœuds dans les conditions sportives et exhaltantes de la journée, dégageant une impression de légèreté et de facilité bluffante.
À cette vitesse, elle parvient à attraper les vagues arrières et à les surfer sur plusieurs dizaines de mètre parfois. On fait ainsi des pointes jusqu'à 18 nœuds en bas de vague ! Impressionnant et grisant.
À 17h, on baisse les dérives de chaque coque pour contrer la dérive due au vent, on fait tomber les voiles et on mouille dans la baie d'Emae pour la nuit, face aux 2 montagnes de l'île qui nous embrassent.
Jeudi 23 Mai 2019 _ Lamen Bay, Epi
Nous ne sommes pas seuls dans la baie de Lamen, au Nord de l'île d'Epi: autour du bateau émergent régulièrement d'épaisses carapaces et de petites têtes prenant leur respiration. Les grosses tortues de mer de la baie ne semblent ni incommodées ni intriguées par notre présence.
La plongée en masque-tuba est fantastique: ces tortues géantes se mêlent à la diversité colorée des coraux et des poissons. Je crois d'abord à un coup de chance quand j'aperçois la première grignoter un morceau de corail au détour d'un reef, mais je me rends vite compte qu'elles sont en fait partout: une deuxième, puis une autre, plus grosse et d'une couleur presque bleutée, puis 2 autres qui nagent ensemble ...! J'essaie de m'approcher, mais toutes accélèrent et me fuient lorsque je m'aventure trop prêt. Si les terriennes ont la réputation d'être lentes, les tortues de mer sont donc d'excellentes et rapides nageuses.
En dégustant le poulet préparé spécialement par Bennington, une charmante dame du village longeant la baie, on nous apprend qu'une centaine de tortues habitent la petite baie.
Ici encore, on est marqués par la bienveillance et la quiétude des habitants du petit village. On ne croise que des gens souriants, on n'entend que des rires et des cris de joie, d'une communauté qui semble vivre en harmonie.
Pourtant, un peu plus tôt, quelque chose m'a chiffonné en visitant la salle de classe de l'école chrétienne du village. Placardée sur le mur, une affiche liste:
"Les clés du bonheur:
1. Être un bon chrétien
2. Avoir beaucoup d'argent
3. Trouver un métier qui paie bien
..."
Beaucoup plus bas dans la liste seulement viennent "Avoir des amis sincères" ou "Faire les activités qui nous plaisent".
Je ne me souviens pas avoir vu des gens qui semblaient si heureux dans nos pays occidentaux. Pourtant, ces principes qui ont fondé nos civilisations, si éloignés du mode de vie mélanésien, trouvent maintenant écho dans l'école d'un petit coin du pacifique, contrastant étrangement avec la réalité du village.
Dimanche 26 Mai 2019 _ Maskelyne Islands
Deux bords sur une mer tranquille nous permettent de rejoindre les Maskelyne Islands, au sud de Malekuka. L'entrée dans la baie de Gaspard est elle moins évidente: il faut suivre un étroit passage entre 2 reefs à fleur d'eau où les vagues se cassent, en évitant quelques autres patchs peu profonds sur la route.
C'est ici une autre présence, bien plus discrète que celle des tortues, qui se fait sentir: les Maskelynes sont réputés pour abriter un véritable troupeau de dugongs, surnommés vaches des mers. Ces imposants brouteurs marins à l'amusant nez sont beaucoup plus timides et difficiles à observer. Mais pas de doute, ils sont bien là, il suffit d'être patient et de rester longtemps aux aguets: un dos qui sort brièvement avant de replonger, un museau pendant qui apparaît et reprend vite sa respiration, un souffle au loin, sont autant de signaux à ne pas louper. Dans la fin de journée, j'observe très clairement une large masse prolongée d'une queue en croissant de lune, passant dans l'eau claire de la baie à moins de 2 mètres de profondeur tout le long de la coque bâbord ! Seulement, chaque fois que j'en vois un et appelle Serge et Irene pour partager le moment, il a disparu le temps qu'ils accourent. Je vois bien qu'ils sont sceptiques quant à mes visions.
Le lendemain, alors que nous venons de relever l'ancre et longeons doucement la côte, une magnifique et imposante nageoire caudale horizontale apparaît une première fois, puis une seconde, à une quinzaine de mètre seulement de la proue de Free Bird. Cette fois, tout le monde a pu profiter du spectacle.
Merci Maître Dugong, d'avoir sauvé mon honneur et montré que tu étais bien là !
Jeudi 30 Mai 2019 _ Benbow, Ambrym
Ambrym est une étape marquante du voyage, un véritable concentré du Vanuatu. Sa côte de roche volcanique se prolonge par une dense jungle mousseuse, qui guide elle-même aux cônes emblématiques des volcans Benbow et Marum, en pleine activité.
L'île vibre également d'une culture ancestrale très forte, dans laquelle la magie et les sorciers occupent toujours une place de choix.
Talie, Blong, Joseph et Moun sont nos guides jusqu'aux sommets des volcans frères, culminant à 1 160m et 1 270m. Une longue randonnée à travers jungle nous conduit de l'océan au camp de base, à 750m d'altitude. On marche sur un étroit sentier le long de roches volcaniques et de lits de torrents -où dorent quelques inoffensifs boas du pacifique; au cœur d'une végétation débordante de toute part, ne s'ouvrant souvent que de la largeur d'un seul homme et cachant le ciel de ses hautes cimes.
Parmis les dizaines de spécimens, je reconnais dans ce fouillis magistral les sages figuiers du banian, les innombrables fougères géantes et différentes variétés de fins et hauts palmiers. Une densité étouffante de centenaires, de lianes et d'arbustes en tout genre nous encercle.
Le dénivelé et la forêt sont subitement stoppés, laissant place sans transition à un surprenant plateau volcanique d'altitude. La caldeira, vaste étendue noire sur laquelle contrastent des petits canyons couverts d'une mousse d'un vert criant, s'étend sur plusieurs kilomètres. Seuls émergent les cônes fumants des 2 volcans.
Après une nuit rustique au camp, Talie m'emmène au cratère de Benbow. Une éruption simultanée des 2 frères en décembre dernier à rendu Marum trop instable et dangereux. La crête de Benbow est toujours accessible cependant, bien que le cœur du cratère soit également devenu incertain.
En avançant sur la plaine des cendres, Talie m'explique la nécessité d'avoir un guide ici: les esprits de l'île trompent le visiteur imprudent, l'entraînant irrémédiablement dans une chute au fond d'un des canyons mousseux. Les guides ont eux l'aval des esprits et peuvent ainsi déjouer les pièges.
On grimpe le long d'une arrête jusqu'à la crête du cratère dans un épais brouillard, qui semble spécialement commandé par Talie pour illustrer ses propos...
La brume se lève et dévoile un époustouflant paysage. Le cratère s'ouvre face à nous, béant sur plus d'1,5 km de diamètre. Des fumeroles s'échappent des sous-cratères, tandis que le sol craquelé du plateau intérieur décourage tout téméraire désir de s'y aventurer -comme il était avant possible. Benbow surplombe la caldeira et l'océan par delà la jungle, ainsi que les îles voisines Malekula et Epi. Dans un style différent de Yasur à Tanna, Benbow et ses fissures grandes ouvertes nous font également ressentir la puissance brute de mère nature.
De retour sur la plaine sombre, Talie me fait apprécier une autre spécialité d'Ambrym, le dessin sur sable. La figure, pour moi une fleur, est dessinée d'un seul trait, sans lever le doigt et sans jamais repasser par une même ligne. Il ne signe pas son œuvre car les sorciers pourraient alors l'identifier et lui jeter un sort qui lui paralyserait la main.
Toute main hors de danger, la redescente vers le village peut commencer.
La suite au prochain article...
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